LES RÉACTIONS SECONDAIRES

Il n’existe pas de chirurgie sans risques aussi minimes soient-ils et la prudence impose de les connaître afin de les prévenir.

Les protocoles et contrôles assurent une sécurité maximum renforcée par un processus d’assurance qualité.

La fréquence totale des complications graves ne dépasse pas 0,1 %, les effets non graves mais gênants s’observent dans 0,5 % des cas, et celle des effets secondaires reste inférieure à 2 % (souvent transitoires).

LES COMPLICATIONS RELATIVES A LA CORRECTION REFRACTIVE

LA SOUS CORRECTION

L’effet chirurgical obtenu peut être insuffisant.
Cette sous correction est parfois souhaitable chez les sujets plus âgés (à partir de 40 ans) pour retarder l’apparition de la presbytie (difficulté à lire de près). Cet état peut donc être corrigé par le port occasionnel de lunettes ou de lentilles.

Un retraitement complémentaire au laser est possible et relativement facile 2 mois voire plus après le traitement initial.

LA SUR CORRECTION

Ceci se traduit par une hypermétropie, qui est rarement gênante chez les sujets jeunes (avant 35 ans), mais peut pénaliser la vision rapprochée et la lecture chez les sujets plus âgés (à partir de 35 ans). Elle peut être corrigée par le port occasionnel ou permanent de lunettes ou de lentilles de contact.
Dans les cas les plus importants, un retraitement complémentaire au laser est possible.

L’ASTIGMATISME

L’astigmatisme correspond à une perte de la régularité de la surface de la cornée.
Le plus souvent, cet effet peut être compensé par le port occasionnel ou permanent de lunettes ou par lentilles de contact.

Rarement, l’astigmatisme peut être responsable d’une baisse de la meilleure acuité corrigée. La cicatrisation de la cornée peut faire régresser partiellement ou totalement cet astigmatisme pendant 12 mois. En cas de persistance d’une gêne significative au-delà de cette période, un retraitement peut être envisagé.

TROUBLES DE LA VISION BINOCULAIRE

Certains patients ont un équilibre entre les deux yeux peu facile à maintenir (ancien strabisme, antécédents de rééducation orthoptique, insuffisance de convergence…).
Un examen orthoptique post-opératoire permet d’apprécier ce trouble et de conduire une rééducation.

Les problèmes subjectifs de qualité de vision sont relativement fréquents et doivent être bien pris en considération.

Quelquefois, des troubles fonctionnels mineurs sont rapportés par les patients, alors que l’acuité visuelle obtenue sans correction est jugée très satisfaisante par ailleurs. Il peut s’agir d’une baisse de la résistance à l’éblouissement (par exemple, occasionnée par les phares de voiture lors de la conduite nocturne), d’une impression de vision «grisée» (gêne à la lecture dans des conditions d’éclairage médiocre par exemple), ou encore de la perception de halos lumineux autour des sources de lumière vive (notamment la nuit).

La majorité de ces problèmes est bien tolérée et le plus souvent rapidement réversible en quelques semaines voire quelques mois.
L’éblouissement nocturne est la gêne la plus fréquente des forts myopes, même bien opérés, et demande plusieurs mois avant de s’estomper.

LES COMPLICATIONS MEDICO CHIRURGICALES (très rares)

L’INFECTION

L’infection oculaire est exceptionnelle après une chirurgie réfractive (de l’ordre de 1/3 000).
De très rares cas d’infection cornéenne, ont été décrits, surtout à l’étranger, pouvant aboutir à la formation d’un abcès de cornée, et d’une cicatrice gênante pour la vision.
La surveillance post opératoire permet de dépister une infection débutante et de mettre en route les traitements appropriés.
Les mesures de prévention et de soins post opératoires prescrits doivent être respectés.
La qualité du dispositif de soins est primordiale. Si le respect des normes est assuré, le risque infectieux, sans disparaître, est minimisé.

L’INFLAMMATION

Une inflammation est possible mais dans la très grande majorité des cas elle disparaît avec un traitement anti-inflammatoire en collyre.
Une inflammation non améliorée par collyres peut être plus gênante. Elle est souvent dûe en partie à des résidus ou corps étrangers qui se sont interposés sur l’interface cornéen pendant l’opération.
Elle peut nécessiter une ré-intervention pour soulever le capot afin de laver l’interface, simple lavage qui bien souvent suffit à régler le problème.

Une allergie peut toujours se réveiller et on n’opère pas en poussée.

La sécheresse oculaire (fréquente).
Après correction chirurgicale de la myopie, il est fréquent d’observer la persistance d’une gêne occasionnelle à type de sécheresse.
Certains patients doivent utiliser des collyres hydratants (larmes artificielles) durant quelques mois.

Les saignements de la conjonctive sont anodins.

LE RISQUE DE DECOLLEMENT DE LA RETINE (rare)

Son dépistage repose sur l’examen du Fond de l’œil qui fait partie des examens préopératoires.
En cas de lésion rétinienne préexistante il faudra pratiquer une ou plusieurs séances de photo coagulation (au laser argon) qui permet un renforcement cicatriciel de la zone rétinienne traitée à partir de la troisième semaine.
Il sera possible d’effectuer le LASIK après une période de prudence que l’on évalue à environ un mois.

LE PTOSIS (exceptionnel)

C’est l’abaissement de la paupière survenant après une chirurgie de l’œil, faisant paraître l’œil plus « petit ».
Cette complication exceptionnelle est réversible spontanément en quelques mois.

MALAISE PENDANT L’OPERATION

Les sujets susceptibles de faire facilement des malaises lors des examens et soins médicaux doivent le signaler car c’est sans gravité et surtout contrôlable voire évitable.
Les malaises vagaux avec pouls ralenti sont sans gravité mais impressionnants.
Il est important de ne pas venir à jeun, de ne pas absorber d’excitant et d’être bien relaxé.